À la suite de la diffusion de notre bulletin n° 7 de mars 2013, Jean-Luc Flipo a trouvé dans sa boite aux lettres, un exemplaire couvert anonymement, au stylo à bille noir, des commentaires suivants :
Page 1 : « Pour M. Flipo, un gouvernement de droite, un gouvernement de gauche, c’est pareil »
Pages intérieures : « Comme avec raisonnement Flipo, gauche-droite c’est pareil. Flipo et Becerro envoient encore quelques électeurs à Marine et nous verrons si gouvernement de droite égale gouvernement de gauche. »
Même anonyme, un point de vue est toujours intéressant. Mais il peut être aussi contestable.
Rien dans notre bulletin ne justifie de telles affirmations accusatrices d’autant plus qu’elles sont contredites par les faits.
Au premier tour des présidentielles, Hollande a obtenu 10 272 705 voix, Sarkozy 9 753 629. Jean-Luc Mélenchon, candidat des communistes et du Front de gauche a obtenu 3 984 822 suffrages
Au deuxième tour, Hollande sort gagnant avec 18 004 656 voix contre 16 865 340 voix pour Sarkozy.
Conclusion : pour mettre fin au CDD de Sarkozy et aux prétentions de la droite et de l’extrême droite, il a fallu les 3 984 822 voix du Front de gauche parmi lesquelles celles de Flipo et Becerro.
De la même façon, ces millions de voix du Front de Gauche ont envoyé une majorité de députés PS mais trop peu de députés communistes.
C'est donc la preuve que pour eux, gouvernement de droite et gouvernement de gauche, ce n’est pas pareil.
Mais, sauf à vouloir dire aux communistes « Apportez vos voix et fermez-la », il faut leur reconnaitre le droit d’agir pour une autre politique. Si risque à droite ou à l’extrême-droite, il y a, il ne viendrait que de l’incapacité de la gauche à répondre aux besoins de ces millions d’électeurs de gauche qui ont voté pour le changement et qui veulent que ça réussisse.
Les communistes en font partie et ils considèrent que le cap à gauche passe par une autre répartition des richesses et la mise au pas des marchés financiers et des spéculateurs. Le débat n’est pas clos.