C’était le 27 octobre 2011, dans l’émission "Face à la crise". Le chef de l’Etat était alors interrogé à l’Elysée par Yves Calvi et Jean-Pierre Pernaut :
« Une augmentation généralisée de la TVA, en aucun cas. Pour une raison assez simple M. Pernaut : ça pèserait sur le pouvoir d’achat des Français, ça pèserait sur la consommation des Français et ça serait injuste. Et j’ai le devoir de veiller à la justice. Ce serait facile mais injuste. Une hausse généralisée du taux moyen de TVA, je ne l’accepterai pas et M. Fillon ne la proposera pas car il ne le souhaite pas. »
Le 30 janvier 2012, neuf chaines de télévisions retransmettent l'intervention du Président de la République pas encore candidat, mais déjà en campagne.
Oubliée la justice ! En annonçant une hausse de la TVA à 21,2 % (+ 1,6 %), Sarkozy va rendre la vie un peu plus chère pour les familles. Mais en même temps, il va la rendre un peu plus douce pour le patronat et les actionnaires, en supprimant ou en allégeant les cotisations patronales finançant la branche famille de la sécurité sociale, soit un cadeau de 13 milliards pour le patronat au détriment de la protection sociale.
La prestation de Sarkozy, le 30 janvier, c'est celle du Président des Riches pour qui le salaire est une charge sociale et les dividendes la juste rémunération du capital... Une prestation qui illustre un peu plus que la campagne sera dominée par la question sociale.