Taxe sur les retraites, hausse limitée des pensions et désindexation des retraites complémentaires. Le pouvoir d'achat des retraités continue à être rogné à partir de ce lundi 1er avril.
Taxe sur les retraites
Les retraités qui payent l'impôt sur le revenu sont les plus pénalisés. En effet, entre en vigueur la « taxe sur les retraites », de son véritable nom, la Contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie (Casa), destinée à faire participer les retraités au financement de la dépendance. D'un taux de 0,30 %, elle est appelée à augmenter. Elle concerne toutes les pensions : régime général, retraites complémentaires, pension d'invalidité, pré-retraite.
Sont exonérés de cette taxe les retraités non imposables et ceux qui n'acquittent qu'une CSG de 3,8% (contre 6,6% pour les autres).
Pensions moins réévaluées
Pour l'ensemble des retraités du régime général, les pensions augmentent de 1,3%, soit au niveau de l’inflation.
Minimum vieillesse en berne
Ceux et celles qui perçoivent le minimum vieillesse n'auront pas de coup de pouce cette année: il n'augmente que de 1,3% contre 4,7% l'an dernier.
Retraites complémentaires désindexées
Autre coup de rabot sur le pouvoir d'achat des retraités : les retraites complémentaires des salariés du privé vont être sous-indexées, c'est-à-dire qu'elles ne vont pas suivre la hausse des prix. Cette décision, une première depuis une vingtaine d'années, résulte du récent accord Medef-Cfdt-Cftc-Fo. Ainsi, les retraites complémentaires de l'Arrco vont augmenter au 1er avril de 0,8% et celles de l'Agirc de seulement 0,5%.