Aujourd’hui, 16 aout, comme annoncé, je sors de ma léthargie ressourçante et réparatrice. Rattrapé par la réalité d’une activité humaine qui ne s’arrête pas, je remonte à la surface. Des coups d’œil furtifs et des oreilles attentives m’ont néanmoins permis de capter quelques évènements intervenus depuis mon dernier post du 20 juillet.
Je n’en retiendrai que deux, significatifs de la persistance malfaisante de l’exercice quotidien du pouvoir par le capitalisme débridé et décomplexé.

Ma première remarque porte sur le maintien des privilèges. Le cas criant est celui de la ministre du travail, hier DRH de Danone et aujourd’hui DRH de Macron, lui-même, banquier de son état. Cette ministre, apolitique, bien entendu, issue de la société civile, nouveau terme à la mode, cette ministre, dis-je, qui veut limiter l’indemnité prud’homale versée aux salariés pour licenciements abusifs, a eu beaucoup moins de scrupules à exercer la levée d’option d’achat de ses stock-options d’actions Danone, revendues immédiatement et dont le cours a été boosté par un plan de licenciement en 2014. Sans bourse déliée, le gain immédiat est significatif avec 1 129 034,54 d’euros empochés. Elle n’est pas belle la vie !
Ma deuxième remarque porte sur la persistance des recyclages entre amis, pour services rendus ou à rendre, sans passer par la case Pôle Emploi. J’ai eu une pensée émue quand j’ai lu dans la presse deux entrefilets indiquant les nominations :
De Ségolène Royal à la fonction d’Ambassadrice de France chargée des négociations internationales pour les pôles arctique et antarctique.
Et de Harlem Désir qui se voit confier le poste européen de Représentant français pour la liberté des médias, au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Avec ces deux reclassements, soyons donc attentifs au recul de la fonte de la banquise ainsi qu’au recul de l’emprise exercée sur les médias par le monde de la finance.
Et, sans attendre, préparons notre rendez-vous du 12 septembre
Pour un Code du Travail, protecteur
des salariés, digne du 21e siècle.